Quelles sont mes raisons ? Pourquoi ai-je commencé à écrire ?

Ce sont des questions que l’on m’a souvent posées alors qu’elles ne m’avaient pas traversé l’esprit une seconde.Si vous avez lu mon article sur les trois plus mauvaises raisons de débuter l’écriture vous savez d’ores et déjà que ce n’est pas pour la gloire, l’argent ou la curiosité.

L’écriture est venue si naturellement que je n’ai pas cherché à savoir pourquoi, ni comment. Par conséquent, à chaque fois que l’on me posait la question fatidique, je me contentais de répondre que je n’en savais rien et ça avait l’air d’énerver mes interlocuteurs qui devenaient suspicieux comme si je cherchais à leur cacher quelque chose. Je vous passe la remarque désagréable de Monsieur Moustache sur la question « ceux qui écrivent c’est souvent par ennui ou manque d’attention, ils ont besoin de se faire remarquer »

C’est pourquoi, rien que pour vous j’ai procédé à une auto-analyse et je vous livre mes secrets.


“A la question toujours posée : Pourquoi écrivez-vous ? La réponse sera toujours la plus brève : Pour mieux vivre.” Saint John Perse

Quelqu’un de bien ce Saint John Perse, qui d’ailleurs n’est pas son vrai nom, puisqu’il s’appelle en réalité Marie-René Auguste Alexis Leger, je comprends facilement pourquoi il a voulu changer… Enfin bref, je m’égare, pardonnez-moi. Donc la première raison est simple : écrire me permet d’avoir un certain équilibre de vie et de mieux vivre. Il me paraît important voire essentiel dans la vie d’avoir autre chose que la routine travail-dodo-famille. C’est sans doute possible pour certains mais pour moi, ça ne l’est pas. Sans l’écriture, il me manquerait quelque chose, comme s’il y avait un vide dans ma vie qui demandait à être comblé et par là je n’entends pas un vide affectif mais un vide intellectuel. Les mots sont mes jouets et j’ai grand besoin de distraction après avoir travaillé !


“Ecrirecest aussi ne pas parler. Cest se taire. Cest hurler sans bruit.” Marguerite Duras

Comme vous le savez peut-être  ou pas, j’aime beaucoup Marguerite Duras. Et quand je dis que je l’apprécie, je ne parle pas seulement de ses livres et de son talent, mais je l’apprécie, elle, le personnage. Si vous ne connaissez pas l’auteur et sa vie, je vous conseille un barrage contre le pacifique. L’écriture est un moyen d’expression et c’est mon moyen d’expression de prédilection. Il faut dire que je me suis essayée à d’autres choses comme le dessin, la danse et même la musique et comment vous dire, j’ai su, ou du moins on m’a fait comprendre que ce n’était pas pour moi. Réussir à mettre des mots sur des sentiments, sur des ressentis, sur des images mentales est quelque chose de libérateur. Alors même si ce n’est pas toujours simple, j’aime aiguiser mes mots afin qu’ils décrivent le plus précisément possible ce que j’ai en tête. Pour moi cette citation signifie tout simplement que ce n’est pas parce que je me terre dans le silence, parce que je ne réagis pas que je pense pas et que je n’ai pas d’opinion sur le sujet ou d’émotions. Ecrire, c’est aussi exorciser. Trouver les mots pour soigner les maux.


Quiconque écrit s’engage. Thomas Corneille

S’il est vrai que ce n’est pas la raison première de mon envie de me lancer dans l’écriture, je ne pouvais pas pas pour autant l’exclure car elle est trop importante à mes yeux. Je n’écris pas dans le vide. Ce que je veux dire par là, c’est que mes textes sont forcément subjectifs, à travers eux, je défends toujours un point de vue, une idéologie. Parfois je mets en avant des éléments qui me paraissent valorisables et parfois je dénonce ou j’alerte le lecteur sur des pratiques, des comportements par exemple. Ecrire me permet de réfléchir sur le monde qui m’entoure et de me poser des questions sur l’avenir.

Et vous pourquoi écrivez-vous ?

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